Etes-vous prêts ?
Mardi 14 juin 2016 , prémices de l'ardéchoise
Délicieuse semaine d'"avant" ... pour moi l'Ardéchoise est et restera quelque chose de particulier.
Cette année j'ai décidé d'être joueuse, je me suis inscrite sur l'Ardéchoise Vélo Marathon. 280 km, 5300 m D+, rien que ça.
Dès ma première ardéchoise, je me suis intéressée à ce parcours totalement hors de portée (pour info, en 2004 j'ai fait les Boutières en 8h15 ) . Pour moi, c'était le Parcours des Parcours, le Graal, le but ultime. Mon approche du vélo était alors fortement influencée par ma pratique de la montagne ... en gros, ces chiffres (dénivelé, distance) me parlaient, par contre, je n'avais absolument aucune idée de la vitesse à laquelle roule un cycliste normalement constitué ;-) et à vrai dire, à cette époque, je m'en fichais royalement !
Au retour de mes "ardéchoises", j'avais plusieurs fois discuté avec plusieurs grands amateurs réguliers de ce parcours . Pour en arriver à cette conclusion : Autour de l'AVM, il y avait une forme de pratique qui m'attirait.
Tout cela restant absolument virtuel pour moi : en 2011, j'ai fait le parcours des Sucs en passant tout juste les barrières horaires , bien moins sévères que celles de l'AVM . Expérience rééditée en 2014 avec 1h20 !!! de moins, une porte vers l'espoir.
En 2012, j'ai tenté de boucler l'AVM hors organisation ,
mais un incident mécanique m'a amenée à ne faire que 250 km ... sans cela, j'aurais terminé en 16 h (avec, c'est vrai, également beaucoup de pauses dues à des soucis de crevaisons etc pour mes partenaires) , mais physiquement, rien ne m'empêchait de finir.
L'ardéchoise, en 2015, m'a confirmé que je pouvais rouler à environ 22km/h, sans faire d'arrêt , sur 220 km avec 4000 m de dénivelé. A la fin de l'été (environ un mois après Paris Brest Paris) j'avais encore gagné un peu de temps dans les montées, si l'on en croit Strava.
Actuellement, je grimpe à peu près comme en septembre dernier, et je roule un chouia mieux dans les bosses très courtes, ainsi qu'en descente. Les moyennes sur les petits tours sont meilleures et surtout, c'est moins "accidentel" et plus régulier. En revanche j'ai bien trop peu de "chantiers" à mon actif cette année. Mes vacances en plein mois de mai, des contraintes familiales et la météo calamiteuse du printemps en sont la cause, mais mentalement, cela n'est pas un avantage (par rapport à l'an dernier)
Clairement, cela me laisse très peu de marge pour l'AVM.(dans les temps impartis).
Il existe une probabilité non nulle de passer mais elle n'est pas énorme. Je suis juste consciente de ce fait - c'est bien plus improbable pour moi pour moi que de terminer un PBP en 90 h !
Par contre, rien ne m'empêche de profiter de l'organisation pour les premières heures et de boucler mon parcours, peu importe le délai.
L'important est d'etre prête à cela. On peut se donner un objectif, désirer quelque chose profondément et ne pas l'atteindre tout à fait, ou alors "autrement", sans être déçu pour autant. C'est pourquoi si j'arrive hors délai, en ayant fait 280 km et 5300 m D+ au meilleur rythme qu'il m'est possible d'adopter, j'aurai fait ma part de travail.
Cette AVM devrait se faire sous un ciel très incertain ... mais surtout en compagnie de mon ami Valex , ce qui change beaucoup de choses. Dans le même sas de départ, il y aura également Yann , Jacques, ainsi que Laurent et Baptiste, qui covoitureront avec moi.
Tous ont déjà bouclé ce parcours mythique, sans qu'il perde de sa saveur.
Et comme dit notre boss qui l'a gagnée cinq fois, YAPLUKA
Et pour demain, en route pour une mini Ardèche Verte, également en bonne compagnie et sous les nuages ... à demain pour un article !